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Henri Husson

1852-1914

1852 - 1873

Les débuts

Henri Husson est né à Grand dans les Vosges en 1852.

Fils d’un serrurier, il commence sa carrière en suivant les pas de son père. Il réalise notamment en secret une belle clé qu’il vend trois ou quatre Louis à un amateur.
Suite à cela, il suit des cours de dessin le soir et change de voie pour devenir ferronnier d’art anonyme. Il réalise également en parallèle des meubles dans le goût Renaissance pour des entrepreneurs. Il renonce ainsi à sa signature pendant 27 ans, et retrouvera plus tard des œuvres de sa main dans des collections privées données à la Renaissance.

1883

Buste de Paul Paulin

Ami avec le sculpteur de bustes Paul Paulin (1852-1937), ce dernier réalise et expose son portrait au Salon des Artistes Français, de 1883, l’œuvre n’est aujourd’hui malheureusement pas répertoriée, nous laissant ainsi comme seule image de l’artiste, une photographie prise dans son atelier illustrant un article lui étant dédié, rédigé par Léandre Vaillat, publié dans L’Art et les artistes : revue mensuelle d’art ancien et moderne, en 1913.

Henri Husson

Photographie de Henri Husson publiée dans L’Art et les artistes : revue mensuelle d’art ancien et moderne, en 1913.

 

Début 1900

Fin de l'anonymat

Henri Husson sort de l’anonymat, encouragé par le fondeur et éditeur Adrien Hébrard (1865-1937) au début des années 1900 et se lance dans l’orfèvrerie. Établie près de Mantes, il vit à la campagne au milieu des champs et des fleurs, et collectionne les papillons et les coléoptères. Le décor de ses œuvres sont inspirées par la nature qui l’entoure lui fournissant ses principaux thèmes, il y reproduit, le plus fidèlement possible les plantes qui l’entourent ainsi que des insectes qui semblent être moulés sur le vif tant leur précision est remarquable. Il travaille principalement le cuivre rouge qu’il agrémente d’argent coulé pour la réalisation de certains motifs. Il lui arrive également mais plus rarement de travailler l’or ou l’argent ainsi que l’émail. Husson était un artiste singulier, qui a vécu à l’écart des modes et des courants artistiques de son époque. Néanmoins, on retrouve tout de même dans ses création une proximité avec le Symbolisme et le Japonisme de la fin du XIXe siècle .

1901-1913

Les expositions

Il expose ses œuvres d’orfèvrerie au Salon des Artistes français dès 1901 puis chaque année jusqu’en 1911 et reçoit chaque année une critique élogieuse de son talent. De plus, en 1909, Adrien Hébrard (1865-1937) avec qui il lui arrive de travailler, lui consacre une première exposition dans sa galerie de la rue Royale à Paris. Il réitère l’expérience l’année suivante en exposant cette fois une salle à manger dont il a exécuté les meubles et les objets de décor. La même année il est également fait Chevalier de la Légion d’honneur.
Enfin, un an avant sa mort, il s’essaie à la création de bijoux qu’il expose à nouveau à la galerie Hébrard en 1913, et dont on peut voir aujourd’hui quelques exemplaires au Petit Palais.

Photographies publiées dans L’Art et les artistes : revue mensuelle d’art ancien et moderne en 1910

Photographies publiées dans L’Art et les artistes : revue mensuelle d’art ancien et moderne en 1913. Bijoux aujourd’hui conservés au Petit Palais à Paris

1914

Mort et postérité

Henri Husson, meurt à l’âge de 62 ans en décembre 1914.
Le collectionneur russe Jacques Zoubaloff, grand admirateur de l’artiste qu’il comparait aux plus grands orfèvres avait réussit à réunir une importante collection de ses œuvres. Il les donna au Musée des Beaux-Arts de Paris (Petit Palais) en 1916, puis en 1922, procurant ainsi au musée, la plus grande collection d’œuvres d’Henri Husson.

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