De part sa qualité d’exécution il semble très probable que notre vase ait été exposé lors des Salons de Paris et de Mulhouse en 1908. On constate en effet, dans le livret du premier que l’orfèvre y expose une « vitrine contenant des objets d’art divers » qui « appartiennent à M. Hébrard fondeur ». Dans le livret du second, le numéro 142 est désigné comme un « vase en argent », « Propriété de M. A. Hébrard, fondeur d’art, à Paris, 8, rue Royale ».

Notre vase de forme balustre présente un exceptionnel décor naturaliste réalisé au repoussé mais également martelé et ciselé. On y voit ainsi dans un décor de branches de vignes, une majestueuse sauterelle se détachant sur un fond texturisé et travaillé alternant avec des parties lisses. Ce décor qui s’étend jusqu’au col montre tout le talent de son créateur qui réside dans sa capacité à reproduire la nature et ses merveilles dans toute leurs justesses.